Accouchement à domicile ou hors formation sanitaire :
L’ONG AUTRE VIE sensibilise les populations sur les risques.
Longtemps combattu par les différents projets/programmes, l’accouchement à domicile continue de faire son chemin dans plusieurs contrées du Bénin.
Au cours des activités dans ses zones d’intervention, l’ONG AUTRE VIE a découvert plusieurs cas d’enfants nés à domicile, la preuve que
des villages sont encore coutumiers des faits et les discussions menées avec les femmes ont permis de déceler l’ancrage des populations dans cette pratique. Le témoignage de l’une d’elles démontre les risques encourus par ces dames et les conséquences physiques et gynécologiques post-natales (affections chroniques consécutives à la grossesse et à l’accouchement) qu’elles subissent, mais en silence.
Plusieurs raisons sous-tendent l’argumentation de ces femmes à opter pour l’accouchement à domicile : manque de moyens financiers, longue distance entre le village et le Centre de santé, respect des coutumes et traditions, famille disposant d’une matrone, soumission aux injonctions de leur mari, …
Les naissances hors maternité présentent des risques importants tant pour l’enfant que pour la mère, à cause des conditions d’accouchement qui n’offrent aucune garantie hygiénique et sanitaire. Cette pratique expose la mère et le nouveau-né à de graves préjudices.
La surveillance de l’accouchement constitue une composante majeure, et malheureusement, les accouchements à domicile sans assistance médicale influencent la morbidité et la mortalité maternelle. L’amélioration de la santé de la mère et de l’enfant est une préoccupation essentielle, motivation pour laquelle l’ONG AUTRE VIE, dans ses Communications pour un Changement social et comportemental, développe différentes thématiques au profit des populations. Ceci induit l’enseignement aux ménages, particulièrement aux femmes, des notions essentielles sur l’impératif de la fréquentation des centres de santé, l’importance des consultations pré et post-natales afin de prendre les dispositions utilitaires pour la surveillance régulière des grossesses, et la promotion de l’accouchement en milieu hospitalier, sans oublier leurs impacts positifs sur le bien-être et l’état nutritionnel du nourrisson et/ou des enfants.
Grâce aux sensibilisations de l’ONG AUTRE VIE dans ses communes d’intervention et les différents efforts fournis par le Gouvernement et les Partenaires dans la proximité des centres de santé, le phénomène tend à disparaitre. Les populations prennent suffisamment conscience des risques et essaient tant bien que mal de respecter les conseils et recommandations pour mettre fin à cette pratique« ancestrale », pour le bien-être de la mère et de l’enfant.