𝐋'𝐞𝐱𝐜𝐢𝐬𝐢𝐨𝐧 : 𝐜𝐞 𝐪𝐮’𝐨𝐧 𝐢𝐠𝐧𝐨𝐫𝐞 𝐝𝐞 𝐜𝐞𝐭𝐭𝐞 𝐩𝐫𝐚𝐭𝐢𝐪𝐮𝐞 𝐚𝐮𝐱 𝐬é𝐪𝐮𝐞𝐥𝐥𝐞𝐬 𝐝𝐚𝐧𝐠𝐞𝐫𝐞𝐮𝐬𝐞𝐬 𝐝𝐚𝐧𝐬 𝐥𝐚 𝐯𝐢𝐞 𝐝𝐞𝐬 𝐟𝐢𝐥𝐥𝐞𝐬/𝐟𝐞𝐦𝐦𝐞𝐬
Chers amis sympathisants, attardons-nous sur les conséquences de l'excision et des mutilations génitales féminines en général, et attiré l'attention des tous sur les conséquences d’une telle pratique.
L’excision, une part entière parmi les mutilations génitales féminines, est définie comme « toutes les interventions aboutissant à une ablation partielle ou totale des organes génitaux externes de la femme ou toute autre mutilation des organes génitaux féminins pratiquée pour des raisons culturelles ou religieuses ou autres et non à des fins thérapeutiques » (OMS, 1997).
Les excisions sont très peu pratiquées par des professionnels de santé. Le plus souvent, les exciseurs traditionnels utilisent des lames de rasoirs et des ciseaux sans anesthésiques. L’excision provoque des douleurs et des saignements importants et le risque d’infection est élevé. Un tel acte ne présente aucun avantage pour la santé ! Au contraire, elle endommage les tissus des organes génitaux et entrave le fonctionnement naturel de l’organisme féminin. Elle aboutit à de graves conséquences physiques et psychologiques tout au long de la vie des filles et des femmes.
Parmi les risques auxquels sont exposées les filles et les femmes victimes d’excision, nous pouvons citer :
- Des douleurs intenses :
Couper des tissus sensibles des organes génitaux cause des douleurs extrêmes. Par ailleurs, la cicatrisation peut se révéler douloureuse, et tout au long de leur vie, les femmes peuvent continuer à ressentir des douleurs en raison de l’emprisonnement ou de l’absence de protection des terminaisons nerveuses.
- Des saignements voire une hémorragie :
Des saignements se produisent de façon immédiate. Dans certains cas, il s’agit même de véritables hémorragies, pouvant alors entrainer la mort.
- Des infections :
Les conditions d’hygiène précaires (par exemple le fait d’utiliser le même instrument pour exciser plusieurs filles) peuvent être à l’origine d’infections. Par la suite, les mgf peuvent entraîner de multiples infections vulvaires, urinaires ou gynécologiques, qui peuvent mener à la stérilité. La diffusion des infections sont susceptibles d’entraîner des septicémies qui, sans traitement adéquat, peuvent être mortelles.
- La mort peut être causée au moment de l’acte par des hémorragies ou des infections, y compris le tétanos et le choc.
- Le virus de l’immunodéficience humaine (VIH) :
L’utilisation d’un même instrument non stérilisé pour l’excision de plusieurs filles est susceptible d’accroître le risque de transmission du VIH. Par ailleurs, l’augmentation du risque des saignements au cours des rapports sexuels, peut accroître le risque de transmission du VIH.
Les filles et les femmes victimes sont particulièrement exposées aux problèmes urinaires et menstruels : la fermeture quasi complète du vagin et de l’urètre peuvent empêcher l’urine et les menstruations de s’écouler normalement.
- Les conséquences sur la vie sexuelle :
Les femmes ayant subi une mutilation sexuelle peuvent connaître des douleurs ou un plaisir sexuel diminué au cours des rapports sexuels, par exemple en raison des dommages liés à l’ablation de tissus sensibles tel que le gland du clitoris, de cicatrices résultant de leur excision ou encore de souvenirs traumatisants liés à l’intervention.
- Les répercussions sur le nouveau-né :
Les résultats d’une étude menée par l’Organisation mondiale de la Santé, prouvent que les mutilations sexuelles des mères ont des conséquences négatives sur les nouveau-nés.
- Les conséquences psychologiques :
C’est un véritable traumatisme subi, en raison de la douleur extrême ressentie au moment de l’acte, du choc et de la force utilisée pour les empêcher de bouger. La douleur et/ou l’hémorragie peuvent entraîner un choc au moment de la mutilation. Des études ont également montré que les femmes excisées peuvent avoir une plus grande crainte des rapports sexuels ou connaître un état de stress post-traumatique, d’anxiété, de dépression, de perte de mémoire.
À travers cette leçon, nous invitons les uns et les autres à informer et sensibiliser les sages, notables, leaders religieux et autres de nos communautés rurales sur les conséquences de l'excision. La vie de nos filles/femmes en dépend.