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Mutilations Génitales Féminines (MGF) au Bénin :

DISSUADER LES EXCISEUSES ET LES ORIENTER A CHANGER DE METIER

(Tolérance Zéro à cette autre forme de Violence Faite aux Filles/femmes)

Les mutilations génitales féminines sont toute intervention (excision ou infibulation) pratiquée sur les organes sexuels externes féminins, sans raison médicale. Cette pratique encore réalité, surtout dans la région Nord de notre pays, frappe autant les enfants, les adolescentes que les jeunes.

Mettre un accent particulier sur les dispositions juridiques pénales pour dissuader les pratiquants des mutilations génitales féminines, et orienter les exciseuses à changer de métier : c'est l'approche que nous avons développé pour porter un coup franc à cette pratique néfaste, car elle constitue une atteinte à l'intégrité physique des filles et des femmes, d'où une violation de leurs droits. Depuis que des luttes sont engagées contre le phénomène, ces pratiques sont désormais effectuées clandestinement.

Manifestation du phénomène

Dans certaines régions du département de l'Alibori, on apprend que les bébés subissent l'excision à partir de 2 ans ; les exciseuses imbibent un torchon dans une décoction à base des écorces de néré qu'elles déposent sur le clitoris de l'enfant pour l'atrophier. Pour les enfants et adolescents, c'est un rituel de passage à l'âge adulte.

Ailleurs, à l'âge adulte, la jeune femme est appelée à se faire exciser au cours d'une grande cérémonie avant d'aller en mariage. Des rituels qui trouvent leur source dans la dimension traditionnelle, culturelle et/ou religieuse des localités concernées. Au-delà de cela, les mutilations constituent aussi un moyen pour les hommes de contrôler la sexualité de leurs femmes.

Des complications sexuelles avec des séquelles à vie

Les pratiquants et victimes des mutilations génitales féminines ignorent les conséquences psychologiques et gynécologiques de cet acte ; des conséquences nombreuses et violentes qui font irruption au moment de la puberté ou après (douleurs en urinant ou pendant les rapports sexuels, saignements abondants, infections, risques d'incontinence, infertilité, et parfois décès suite à l'abondance des saignements, ...).

Nos actions contre cette autre forme de violence faite aux filles/femmes

La loi N°2021-11 du 20 décembre 2021 portant dispositions spéciales de répression des infractions commises à raison du sexe et de protection de la femme en République du Bénin vient renforcer l'arsenal juridique contre les mutilations génitales féminines. Un argument légal qui nous réconforte dans nos actions à mobiliser les communautés à prendre conscience des conséquences de cette pratique sur la santé des filles et des femmes ; les exciseuses quant à elle ont été identifiées et orientées à changer de métier ; à cet effet, elles sont coachées sur de nouvelles activités génératrices de revenus ; les géniteurs, les sages, notables et leaders religieux sont sensibilisés afin de se détourner de cette mesure sociale ancestrale.

S’investir ensemble pour mettre fin aux mutilations génitales féminines

Le 6 février de chaque année est consacrée à la Journée Internationale contre les mutilations génitales féminines. Créer un environnement sans Violences faites aux filles et aux femmes est l'un de nos défis, et notre engagement accompagne celui des gouvernants, des Partenaires et de la Communauté internationale pour éliminer définitivement ces phénomènes à l'horizon 2030.

 

ONG Autre Vie, en quelques traits

Contribuer aux objectifs de développement local, national, régional et international qui aident les filles, les femmes, les enfants, les adolescents et les jeunes à s’épanouir, à gagner leur vie, leur droit, leur indépendance et le respect dans un environnement développé et sécurisé.

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